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Ocean cleanup installe un « intercepteur » dans un fleuve thaïlandais
Par GoodPlanet Mag' | 02 avril 2024 | Mis à jour à 09:04
Le Monde est vert
| Sachets, bouteilles, gobelets: tous ces déchets plastiques tombent de tapis roulants en bambou dans les bennes bleues d’une barge alimentée à l’énergie solaire… cet « intercepteur » tente de nettoyer le fleuve qui traverse Bangkok, la capitale thaïlandaise.
Le projet Ocean Cleanup a été lancé sur le fleuve Chao Phraya. Cette structure en forme de bateau traîne derrière elle une barrière flottante, utilise le courant de ce cours d’eau pour canaliser le plastique dans les mâchoires de la barge.
Cette ONG fondée en 2013 par Boyan Slat, alors adolescent, vise à débarrasser les mers de la pollution plastique, notamment en empêchant les déchets synthétiques d’atteindre les océans.
« Il est très important pour nous de nous attaquer à la pollution plastique ici », a déclaré M. Slat à l’AFP.
« Le Chao Prayo est en fait la plus grande source de pollution plastique pour le golfe de Thaïlande », poursuit le Néerlandais de 29 ans.
« Le golfe de Thaïlande est, bien sûr, très important sur le plan écologique, mais aussi sur le plan économique pour le tourisme et la pêche », souligne-t-il.
Le projet de Bangkok, dont le lancement a pris environ deux ans, est une collaboration de recherche avec des entreprises et des responsables locaux.
Il s’agit du cinquième projet d’ »intercepteur » de l’ONG portant sur la prévention de la pollution en Asie du Sud-Est.
En collaboration avec l’université Chulalongkorn, Ocean Cleanup a cartographié les courants du Chao Phraya afin de déterminer le meilleur emplacement pour son installation – une tâche difficile compte tenu de la largeur du fleuve, 500 mètres, et de ses voies de circulation très fréquentées.
Positionnés à l’endroit où une soixantaine de canaux rejoignent le fleuve principal, des tapis roulants en lattes de bambou transportent les déchets collectés jusqu’à la barge, où ils sont déposés dans des bennes bleues avant d’être ramenés sur le rivage pour être éliminés par les autorités locales.
Penchom Saetang, du groupe de défense de l’environnement EARTH Thailand, a expliqué à l’AFP que si l’élimination du plastique dans le fleuve est essentielle, éliminer les polluants chimiques de l’eau est tout aussi vital.
« Il y a plusieurs causes » à la présence de polluants chimiques dans le fleuve, a-t-elle déclaré, « notamment l’utilisation de produits chimiques par les usines et les utilisations agricoles ».